Portrait

NAM ( Michel AIRAUD ) est né à Cholet le 25 janvier 1960, ou il vit et travaille toujours. Sa véritable entrée dans le monde de l’ art remonte à 2000. L’univers de NAM, très autobiographique dans sa dynamique profonde, s’inscrit cependant dans une forte aspiration à l’universel. NAM n’est-il pas l’acronyme de MAN ? Son « humanisme » le conduit logiquement à privilégier des formes très simples ( le segment de droite, le cercle, le carré) et des pigments limités aux ocres de la Terre et aux noirs mats ou brillants, relevés seulement par quelques interventions plus colorées. Des grattages dans la profondeur des couches picturales renforcent l’impression de travail sur une matière en devenir . Ces choix sont immédiatement perceptibles dans ses accrochages. Ils sont rendus encore plus significatifs lorsqu’il peut y adjoindre , comme il le fait souvent depuis deux ans,une projection numérique très fantasmatique, encore que l’allusion y domine toute l’écriture! Elle est toujours rythmée par une bande sonore de son complice Olive , qui peut atteindre une violence à réveiller des morts, quand il le faut. Difficille de rester indifférent !

J.P ARNAUD

Démarche

Certains artistes dans un corps à corps avec les matériaux de leur expression arrivent à les soumettre.Ce sont des guerriers pour qui l’ art est un combat, l’oeuvre lamise au monde telle que prédéfinie de la peinture, de la langue, du marbre, des sons… D’autres pratiquent un corps à corps plus érotique, plus amoureux. Leur expression est une osmose, une rencontre respectueuse et complice avec la matière première de leur art et leur création… Nam est de ceux ci, sachant que sont travail utilise, outre les pigments, la terre, le métal..certains symboles ( formes géométriques simples et parfaites des cercles, carrés triangles équilatéraux ) communs à toute l’ humanité. Nul besoin de dominer chez lui, mais celui de comprendre, au sens étymologique de prendre avec. Nul besoin de casser, de caser mais celui de progresser dans le respect profond des matériaux utilisés. Respect de la terre d’abord, de cette terre primitive et des fruits de ses entrailles .D’où ces couleurs, brunes et noires. Terre, mère, nuit. Terre non pas qui qui emprisonne, mais qui enfante, qui engendre. 

ALAIN KATZ

Introspective

Car de cette base primitive, primordiale naît le besoin d’élévation. La terre n’est pas une tombe, sinon celle de la graine qui’ meurt afin de germer, de se dresser petit à petit vers le soleil. Au carré la Tradition, représente notre planète, au rond tout inscrit dans le féminin de la gestation, mais aussi dans l’immuable, répond le triangle qui pointe vers le ciel. Symboles universels ,qui traversent toutes les époques, toutes les cultures.Des symboles quis’affirment ici sans confirmer ni infirmer. Nam n’est pas un guerrier, un dompteur qui veut enrégimenter le symbole, lui imposer un sens unique, un discours (explicite ou implicite pour quelques initiés).Non ! Il sait d’instinct que, si le symbole perd de sa polysémie, il ne devient qu’un pictogramme, aussi pauvre en sens qu’une croix sur un panneau de signalisation routière, par exemple.ll sait d’instinct que le symbole est ce qui réunit, comme le diable est ce qui divise.Et, je le répète, le corps à corps de Nam avec la peinture et le sens, n’est pas celui du militaire, mais de l’amant qui n’a rien à prouver, qui n’a rien à prendre mais tout à comprendre, qui n’a rien à défaire et tout à parfaire, d’où, sans doute, cette constante évolution vers la simplicité.

ALAIN KATZ

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